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les bêtes perdues
2021, série de 23 photographies
tirages pigmentaires sur papier Awagami Unryu (Premio 165g ou Thin 55g), formats variables à la vente, me contacter
Comme le feu allumé aux tréfonds de quelque ancestrale grotte qui révèle, mouvantes, d’archaïques et originelles représentations pariétales, la pose longue et la surexposition agissent en révélateurs d’évanescentes empreintes, d’immuables silhouettes, étranges, contorsionnées, amputées d’un morceau de leur anatomie, qui tenteraient, en vain, de s’échapper du cadre en un adieu à l’image.
Portant la trace d’une animalité pure ; passée, présente et future, jusqu’à la difformité, le cliché se mue en un affrontement, une danse anachronique, un paradoxe qui place la présente série au croisement des peintures pariétales et des ombres fixées d’Hiroshima.
Tenter, à corps perdu, sinon un retour, en tout cas un pas vers un figuratif primal, un pariétalisme du futur, une hybridation entre apparition et disparition, avec pour centre d’un tableau sans bords, le corps perdu de l’animal ; décontextualisé, fragmenté, mais musculeux, organique, en mouvement, l’ombre comme trace en creux de la vie.
Texte écrit par Laurent CHARLES
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